Accueil du site - Projets humanitaires - Gandhiji school - Actualités - 2013 - 25/04/2013 : EXCURSION DE FIN D’ANNEE A KODAIKANAL

EXCURSION DE FIN D’ANNEE A KODAIKANAL

Dimanche 14 avril. Voilà, ils sont prêts, ils sont dans la cour de l’école. Il est 22h30, le bus de Sabari Travel est arrivé, le départ pour l’excursion est imminent.

Un au-revoir furtif de quelques bien rares parents, est-ce que chacun a bien son sac, sa veste, son matériel… ? Aucun doute, pour la majorité c’est la plus grande sortie de leur vie : une nuit en bus et deux nuits à Kodai en montagne !! Le bruit court même que si le retour est tardif on pourrait passer la dernière nuit à l’école… ? De quoi frémir d’impatience…

Sur les 24 élèves de 6ème, seule la pauvre Nivedha n’a pas été autorisée par ses parents à accompagner sa classe. Peur de l’inconnu, malgré les explications rassurantes des instits.

En 5ème, 7 élèves sur 23 n’ont pas pu accompagner pour des raisons diverses. Pankaj, Annamalai et Pravin ont une faiblesse pulmonaire et le malchanceux Praveenkumar toujours prêt à tout vient d’attraper la varicelle. Ce sont de bonnes raisons. Par contre les parents de Surekha et de Rupan Daniel (qui seraient "trop faibles") ainsi que de Karthick (qui "aurait déjà été à Kodai") n’ont pas d’excuse vraiment valable de retenir leur enfant chez eux, et c’est encore plus triste pour Tamilselvi, orpheline sous la coupe d’un oncle buté et primaire…

Cela nous fait donc 39 élèves, auxquels s’ajoutent les enseignant/es et le personnel au grand complet avec l’un ou l’autre de leurs enfants. Tout un bus.

Dès le passage de la grille de l’école, la fête commence à fond ! Pendant plus d’une heure ils dansent et dansent et dansent encore, c’est la joie qui éclate… Puis l’un après l’autre ils se calment, les haut-parleurs diminuent, la somnolence gagne la troupe, peu à peu ils s’engourdissent, et le bus silencieux poursuit sa route vers le Sud…

Tourisme "à l’indienne" : aucune visite n’échappe sur l’itinéraire. Après un premier arrêt matinal à Dindigul où moyennant 15 roupies par personne (20 cents) on peut se doucher et accéder à des toilettes, on s’arrête à Palani, Sembatti, Bathalaigundu, Periyatukkadu (vous suivez ?), Ootu, Chinnamariyammankovilkuppam (là c’est fort), et finalement Kodaikanal en altitude.

Le gîte est confortable, c’est un ancien couvent recyclé en guesthouse pour groupes. De cette base ils exploreront un à un les nombreux points touristiques de la région : la cascade de ceci, le gouffre de cela, le "Suicide Park" ( ?), les forêts et marchés où ils découvrent le sens du mot shopping, les petits restos…

Les repas du soir sont fournis par le gîte. La veille du départ tout le groupe fête Saranya, l’institutrice de 5ème qui va les quitter. Elle va partir pour Delhi dans sa future belle famille, elle ne connaît pas encore son mari, elle ne l’a jamais vu, elle fait confiance à ses parents…

Les élèves de sa classe lui disent tour à tour un petit mot, lui remettent un cadeau. Annamalai qui a été chercher des fleurs insiste pour qu’une dame du staff cuisine se lève également pour un petit speech. L’une se décide, mais elle ne sait pas s’exprimer par des mots. Sans rien dire elle embrasse Saranya longuement… et l’émotion est très forte. Le groupe forme vraiment une famille, c’est trop beau à voir. Saranya espère revenir si son mari est nommé à Pondy, les enfants lui font promettre…

Mercredi c’est le dernier jour, ils quittent Kodai à 6h30. Il y aurait moyen de rentrer en 8 heures, disons même 10… Rien du tout, on va repasser par Palani, par le temple de Thirupatti et sa cascade (sans eau cette année-ci, trop sèche), et puis Vayalur, et puis Olundurpatti, Thiruchirapalli, Villupuram…, et c’est enfin vers minuit trente qu’ils repasseront la grille de la GS : c’était bien combiné, il est trop tard pour rentrer chez soi, on dort tous à l’école…

Malgré que l’heure d’arrivée ait été communiquée aux Security de l’école pour que les parents soient informés, pensez-vous qu’ils aient l’idée de venir accueillir leurs enfants ? Seuls ceux de Yogesh et de Kalaiselvi étaient là, personne d’autre. Qu’à cela ne tienne, on s’installe pour la nuit : les garçons dans le mandapam, les filles et institutrices dans la cour sur des nattes. Il fait bon et l’école est propre, qu’est-ce qu’on dort bien, "chez soi", enfin une nuit dans notre école !

Lien vers l’album

A bientôt, dès que les résultats des examens seront connus... Thierry