Accueil du site - Projets humanitaires - Gandhiji school - Actualités - 02/09/21 : Une longue, très longue attente

Une longue, très longue attente

Bonjour,

De semaine en semaine nous guettons avec impatience la décision du gouvernement indien d’enfin rouvrir les écoles, c’est partiellement le cas mais dans certaines limites. Quelques mots d’explication.

Selon la classification indienne il y a deux types d’écoles : les « payantes » et les « non payantes ». Dans la réalité on devrait plutôt parler des écoles privées et des écoles publiques puisque toutes les écoles privées sont payantes et que les écoles publiques sont par définition gratuites. Et la Gandhiji School ? Et bien elle est un cas particulier, elle est privée et non payante, elle est donc assimilée aux écoles publiques en ce qui concerne les règlements, la réouverture par exemple.

Les écoles privées n’ont en fait jamais fermé tout à fait, les cours se sont poursuivis on line, les élèves disposant tous et toutes d’un smartphone ou/et d’un ordinateur familial. Les élèves des écoles publiques par contre n’ont pas cette chance, ils sont totalement privés d’instruction, et ce sur une durée qui devient dangereusement longue.

Dans les écoles publiques complètement à l’arrêt c’est l’hécatombe, beaucoup d’élèves n’y reviendront jamais, ils n’ont plus le moindre contact avec leurs professeurs. Qui s’en souciera… ?

Depuis le début de la pandémie la Gandhiji School s’est organisée mais d’une manière quasi « clandestine ». Tous les jours par groupes de deux ou trois les élèves sont invités à rencontrer leurs professeurs, mais bien sûr sans uniforme ni cartable, les livres et syllabus étant rangés dans les classes…

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Portes fermées les cuisines ont continué de fonctionner pour « les colis discrets de take away ». Les sports extérieurs échappant aux restrictions ont eux aussi permis à différents groupes de garder le contact.

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Depuis le 1er juin les élèves de 9ème et de 10ème ont reçu les cours les plus importants par demi classe alternativement, soit trois fois quatre heures de cours par semaine. Depuis quelques jours les écoles publiques ont officiellement repris les cours d’une manière physique pour les classes entières à partir du 9ème standard mais pas encore pour toutes les classes inférieures

Nos professeurs continuent de garder le contact avec les familles. Beaucoup d’entre elles ont perdu partiellement et parfois totalement leur travail. Pour les enfants de plus de douze ans le danger est réel d’abandonner la scolarité, …pour le travail ou le mariage précoce, le contact avec l’école est donc vital. Malgré les efforts des professeurs il y a déjà trois ou quatre familles parmi les plus démunies dont on ne trouve plus la trace. Gardons espoir.

Grâce à la fidélité des donatrices et donateurs la Gandhiji School a pu maintenir toute sa structure pendant la pandémie, elle sera fin prête pour la rentrée.

Les professeurs, le personnel d’entretien et de sécurité (40 personnes) ont conservé intégralement leur salaire. (A noter que ce n’est pas du tout la norme dans les écoles privées : le nombre de professeurs nécessaire pour l’enseignement on line étant réduit, tous les autres ont tout simplement perdu leur emploi).

Le matériel scolaire, les uniformes, sacs, etc., ont été achetés et sont prêts à être distribués. La maintenance des bâtiments reste elle aussi obligatoire.

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Les cuisines quant à elles ont couté moins cher, cette économie a permis les petits colis, les repas des aînés et des sportifs et l’aide discrète à certaines familles les plus dans le besoin.

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Comme l’interdiction de circuler est levée les professeurs ont pu commencer les enquêtes pour la sélection et l’inscription des 48 futurs élèves de maternelles. Ceux-ci seront hélas les tout derniers à découvrir leurs classes, toboggans et balançoires…


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Un mot concernant « Apna Ghar », notre maison d’accueil-projet à Kanpur. Comme ces jeunes disposent chacun d’une tablette individuelle fournie par Mala et qu’ils vivent en presque autarcie à Apna Ghar ils ont poursuivi l’enseignement on line sans interruption.

Mala a financé une campagne d’information covid auprès des familles des briqueteries de leur région ainsi que la distribution de colis survie bien nécessaires.

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Malgré leur retard initial à l’instruction les 40 pensionnaires de Apna Ghar obtiennent des résultats scolaires remarquables et leur exemple reste une source d’inspiration et d’espoir pour cette communauté défavorisée.

Gardons le moral. Merci pour votre fidélité !

Liens vers deux albums photos

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L’équipe des Membres et Bénévoles Mala