PREMIERE VISITE MEDICALE A LA GANDHIJI SCHOOL

Dans les écoles publiques une visite médicale est organisée une fois par an par un médecin du Gouvernement. C’est un examen sommaire mais le médecin remet quand même une ordonnance aux élèves pour lesquels un traitement est nécessaire. Hélas il n’y a aucun suivi et on sait qu’en pratique rares sont les parents qui se préoccupent de ce traitement.

Les écoles privées sont théoriquement tenues d’organiser elles aussi une visite médicale annuelle mais comme il n’existe pas d’organisme de contrôle, elles y échappent la plupart du temps en donnant un petit « bakshich » au Education Department.

Du 9 au 12 janvier la GS a organisé sa première visite médicale. Les institutrices ont conseillé à cet effet une jeune doctoresse du village de Kombakkam même. Charmante, efficace, elle est venue quatre matinées pour un check-up des 98 élèves et des 13 adultes. Son tarif ? 40 roupies par personne, soit un total de 4500 roupies, 70 €.

Les cas d’enfants qui nécessitent un traitement sont mis à part avec une ordonnance ou une prescription. Un grossiste pharmacien est convoqué et apporte chaque jour à l’école les médicaments ou autres emballés séparément au nom de chaque enfant. Le jeudi après-midi toutes les prescriptions sont remises aux institutrices et les parents sont avertis via le journal de classe. Sachant pertinemment que les parents ne le feront pas eux-mêmes, les institutrices se chargent personnellement du suivi pour leur classe.

Ce sont d’ailleurs les institutrices qui accompagnent leurs élèves lors des visites afin de recevoir en direct les conseils nécessaires de la doctoresse.

Pour information, l’ensemble des médicaments a coûté un peu plus de 5000 roupies, environ 80 €.

Dans l’ensemble tout le petit monde se porte bien, les dents sont saines, il n’y a aucun problème sérieux. Par contre, beaucoup de traitements d’oreilles : les enfants dorment par terre, les oreilles sont les premières exposées à la poussière, et aussi aux fourmis et autres insectes… Assez bien de carences en vitamines. Quelques affections pulmonaires aussi, dont la majorité semble d’ordre psychologique et dus aux problèmes familiaux. L’exemple-type est le petit S. (son parrain et sa marraine le reconnaîtront…) qui a une peur bleue de son beau-père et dont la respiration est très faible, « comme s’il n’osait pas », dit la doctoresse… On s’en occupe bien de celui-là.

Pour la plupart des élèves c’était la première visite médicale de leur vie. Cela renforce leur impression d’être dans une grande famille ou on prend soin de chacun. Dans l’action nous n’avons pas pensé aux photos, ce fut donc réparé cela d’une manière humoristique avec quelques élèves.

La petite A., 3ème primaire, elle aura 7 ans dans quelques jours, ...elle explique dans son interview qu’elle voudrait devenir docteur... Un vieux stéthoscope et quelques tensoplasts, et la voilà qui pose pour une illustration amusante de l’article, avec ses deux patients S. et VM, de 1ère primaire...