Accueil du site - Actualités Mala - 17/09/2021 : Mala élargit son action en faveur d’enfants défavorisés en Belgique
PNG - 76.4 ko

Mala élargit son action en faveur d’enfants défavorisés en Belgique

Bonjour,

Le titre de cet article doit vous intriguer, que vous veniez d’arriver chez Mala ou que vous soyez parmi les tout premiers à vous être lancés dans l’Aventure avec nous...

La spécificité de Mala n’est-elle pas les enfants indiens défavorisés... ?

Laissez-nous vous expliquer. Merci de consacrer quelques minutes de lecture aux lignes qui suivent, vous y verrez plus clair.


MALA AU FIL DES ANNEES

1994.

Quelque chose est en train de mûrir. Un petit groupe de personnes s’est formé. Leurs points communs ? Le virus de l’Inde, le désir de servir, la rencontre d’un projet de villages d’enfants en difficulté financière, les Boys et Girls Towns de Madurai au Tamil Nadu. La décision est prise, on va les aider, on va informer autour de nous, on va agir. La tâche s’annonce immense mais à dix on sera fort. Le 14 novembre l’asbl Mala est fondée. Durant les six années qui suivent l’action Mala se développe rapidement. Parrainages et donations se multiplient. Outre les villages d’enfants qui florissent, de nombreux projets sont financés pour les enfants de rue, pour l’aide médicale aux tribus, pour des campagnes d’information. Voir longue liste sur le site web.

Quelques photos ici des Boys et Girls Towns : ici

2000.

Un grand pas en avant. Les projets en Inde sont coûteux. Les donations ne suffisent pas. Une section commerciale s’ouvre, elle s’appelle Mala India. Les simples stands du début dans des lieux publics aboutissent rapidement à un lieu permanent, un hangar de vente d’artisanat indien dans le zoning de Waterloo. Mala India connait un rapide succès. L’exemple de bénévolat des Membres au service impressionne la clientèle. Le mobilier et les articles plaisent. Revendeur au début, Mala India devient rapidement importateur. Les bénéfices sont appréciables, les projets en Inde se développent.

2007.

Le grand crack. Le projet principal de Mala, les Boys et Girls Towns, change de main et prend une direction inattendue : la sélection des enfants se fera sur base de leur quotient intellectuel afin de bénéficier des primes d’Etat. Diamétralement opposé à l’esprit Mala. Inacceptable. La décision extrêmement douloureuse est prise, près de 900 parrainages se terminent, Mala se détache des Villages d’enfants de Madurai. L’asbl est secouée. Quelques nouveaux projets proposés par le Rotary de Pondicherry sont menés à bien mais cela ne suffit pas. Une longue recherche s’en suit. La période est très dure, il s’agit de se serrer les coudes, de garder le moral.

La recherche aboutit enfin. Mala fait la connaissance de Asha, un groupe exceptionnel dans le Nord de l’Inde. Un des projets proposés par Asha est aussi risqué que coûteux : « Apna Ghar », une maison d’accueil pour enfants de travailleurs migrants, au sein des briqueteries de Kanpur. Mala se sent de taille et accepte. L’implantation de Apna Ghar s’étendra sur plusieurs années. Mala s’engage à en assurer les frais de fonctionnement pour les années futures. Durant la même période, sous la guidance de quelques Rotariens, Mala se lance parallèlement dans la création d’une école pour enfants pauvres dans un faubourg de Pondicherry. Elle s’appellera Gandhiji School.

2011.

JPG - 53.8 ko
JPG - 90.1 ko
JPG - 49.8 ko
JPG - 92.8 ko

Les deux inaugurations ont lieu presque en même temps : Apna Ghar à Kanpur et la Gandhiji School à Pondicherry.

L’article de l’inauguration de la GS ici et Apna Ghar ici

A Kanpur c’est Asha qui est à l’œuvre, Mala n’est « que » le partenaire financier, à Pondy par contre c’est Mala qui est responsable de l’ensemble de la mise sur pied : choix du lieu, achat des terrains, construction progressive des bâtiments, choix des professeurs et sélection des élèves. Entreprise de longue haleine.

De par sa nature risquée et aléatoire le projet des briqueteries à Kanpur rend le parrainage individuel très difficile. Par contre la Gandhiji School est une école stable et structurée avec un pourcentage minime de « perte » d’enfants, ce sont les conditions idéales pour suivre l’évolution de l’élève tout au long de sa scolarité. Le parrainage individuel est aussi une assurance-vie pour le projet : la charge est répartie sur un grand nombre de personnes. Chaque année 24 nouveaux élèves s’ajoutent au groupe de départ pour arriver finalement à 12 classes de 24 "intra muros" et 2 classes terminales à la Vidhiya Bhavan School voisine ou dans une formation technique. Les donateurs individuels assurent en permanence 75% des frais de fonctionnement, les 25% restants provenant des fonds propres de Mala. Le parrainage ajoute une dimension humaine très importante au projet.

2016.

La demande introduite depuis 2011 auprès du gouvernement indien afin d’obtenir l’autorisation « fcra » est refusée. Comme hélas pour des milliers d’autres associations étrangères établies en Inde. Sans cette autorisation le financement de la Gandhiji School est impossible, l’école risque la dissolution pure et simple. Le passage est angoissant. Mala souffre.

Par bonheur, in extremis, Asha qui est une association juridiquement 100% indienne, accepte d’intégrer la Gandhiji School parmi ses projets. Asha dispose de la fcra, elle peut recevoir les fonds de l’étranger pour ses projets, y compris ceux de Mala. Le sauvetage de la Gandhiji School par Asha a été possible grâce à la longue fidélité mutuelle des deux associations.

Lien vers l’association Asha

2019.

Les lois de plus en plus restrictives du gouvernement indien bloquent l’extension des projets existants. A Kanpur la maison d’accueil Apna Ghar est conçue modulable pour pouvoir l’agrandir, ce n’est plus possible, en tout cas pour le moment. Du côté de la Gandhiji School de même, les projets de développement et d’installations sportives ne sont plus autorisés. Par conséquent les grosses dépenses de Mala telles que achat de terrains, constructions, nouveaux équipements etc., ne sont plus envisageables, seules les dépenses de fonctionnement sont admises.

L’essentiel est sauvé : le financement par Mala de la Gandhiji School, de Apna Ghar et des 24 petites écoles primaires « Apna Skools » des briqueteries se poursuit sans discontinuer.


MALA AUJOURD’HUI

2021.

Les projets Mala en Inde sont « under control » comme on dit là-bas, tout fonctionne bien. Cette année Mala a accepté la construction d’un bloc toilettes pour l’école Nirvana de Pondy, elle est autorisée fcra. De son côté la partie commerciale Mala India a traversé sans sourciller la période Covid. Les grosses dépenses auxquelles elle devait faire face en Inde semblent terminées… Depuis quelque temps une idée revient sur le tapis. Le moment n’est-il pas venu -un vieux rêve- de faire en chemin une action en faveur d’enfants en difficulté en Belgique ? Avec prudence, sans engagement sur le long terme et en établissant des priorités.

Quelles sont-elles ces priorités ?

JPG - 85.3 ko
JPG - 51.5 ko

- La première est évidemment la Gandhiji School (340 enfants, 40 adultes). C’est une priorité morale absolue parce que nous l’avons conçue et développée nous-mêmes, et que sans nous elle ne subsisterait pas. Mais comme expliqué auparavant le système du parrainage individuel répartit la charge sur plus de 200 donateurs, Mala India ne doit suppléer que 25% du coût du projet, le risque est donc très limité.

JPG - 79.3 ko
JPG - 109.9 ko
JPG - 84.7 ko

- La priorité suivante c’est Apna Ghar (40 enfants et 10 adultes) et les petites Apna Skools (600 enfants). Mis à part quelques donateurs courageux, ce projet double est quasi intégralement financé par Mala India.
- La troisième condition est une mesure de prudence : conserver sur nos comptes une somme raisonnable qui soit disponible en cas de coup dur ou de besoin imprévu.

Ces trois priorités établies et les envois d’argent vers les projets bien planifiés, notre but n’étant pas de thésauriser, nous pouvons, grâce aux bénéfices dégagés par notre magasin, nous permettre une ouverture vers les enfants de Belgique. Partage de la chance. Cela n’engage pas l’avenir, cela nous laisse libres de revenir vers l’extension de nos projets indiens si ce devait être le cas un jour.

Le choix d’un projet belge a pris du temps. On ne sonne pas à la porte d’une association en leur disant nous voulons vous donner de l’argent… La recherche fut longue donc, mais elle porta ses fruits. Nous nous sommes arrêtés sur une asbl appelée "Solidarité Grands Froids" (SGF) qui a commencé son action comme son nom le dit par l’aide aux sans-abris en hiver. Cette asbl est en outre connue de l’intérieur par plusieurs de nos Membres.

JPG - 91.3 ko
JPG - 76.1 ko
JPG - 69 ko

Située à Saint-Gilles, près de la gare du Midi, l’action de SGF s’est étendue dans d’autres domaines : récolte et distribution de vêtements, accueil des femmes en difficulté, aide aux enfants pauvres, etc. La philosophie de l’asbl SGF est très semblable à celle de Mala. Pas de subside d’Etat, bénévolat, aide aux plus pauvres, vente de petits articles, etc., à découvrir sur leur site web et/ou en leur rendant visite.

Pour rester dans le cadre de ses objectifs Mala accepte de prendre en charge la partie Enfants, soulageant ainsi SGF au profit de ses autres actions. L’aide aux enfants consiste surtout en 3 évènements : distribution de 500 kits rentrée des classes, activité chasse aux œufs à Pâques et 500 colis-cadeaux à Noël.

Comment les enfants sont-ils « sélectionnés » ? Ils sont envoyés par diverses associations, munis d’un certificat émanant de SGF et dûment rempli par les associations reconnues par SGF.

JPG - 40.6 ko

Une première somme de 10.000 € a été allouée à SGF pour les 500 kits rentrée des classes de septembre. SGF et Mala sont pour le moment en contact pour définir les modalités pratiques telles que échéances, rapports d’activité et information sur les sites web respectifs.

Grâce à votre aide, grâce à la participation de nos bénévoles, Mala a pu, en 27 ans d’existence, développer de nombreux projets en Inde. L’élargissement de son action en faveur d’enfants défavorisés en Belgique est assurément un pas important dans notre histoire commune.

L’équipe des Membres et Bénévoles Mala


ASBL Solidarité Grands Froids : rue de Danemark 74, 1060 Bruxelles (Saint-Gilles, côté gare du Midi).

Leur site web

Les associations partenaires de Solidarité Grands Froids pour la rentrée scolaire et pour les cadeaux de Noël :
- Samu Social
- CPAS Saint-Gilles
- CPAS Uccle
- Centre de Prévoyance
- La Maison Rue Verte
- Educateurs de Rue Saint-Gilles
- Home Du Pré
- Petits Riens
- Le Relais
- L’Ilot
- CASA
- Arbre à Bulles.